L’huile de palme est décriée pour sa large utilisation dans les produits de grande consommation. Son utilisation est remise en cause pour des questions environnementales et nutritionnelles. Qu’en est-il réellement ?
L’huile de palme : carte d’identité
Origine
L’huile de palme est extraite de la pulpe du fruit du palmier à huile. Le palmier à huile est originaire d’Afrique mais aujourd’hui cultivé dans de nombreuses zones tropicales, principalement en Asie du Sud Est.
Caractéristiques
L’huile de palme est naturellement rouge, lorsqu’elle est brute, non raffinée car c’est l’huile la plus riche en caroténoïdes, des pigments antioxydants, notamment en bêta-carotène.
Elle est solide à température ambiante. Ceci est lié au fait qu’elle contient 50% d’acides gras saturés, acide palmitique essentiellement, d’où son nom.
L’huile de palme est utilisée pour ses propriétés et qualités technologiques
L'huile de palme est utilisée pour ses propriétés techniques dans de nombreux produits de consommation alimentaires et non-alimentaires, dans le monde entier.
Dans le secteur agro-alimentaire, l'huile de palme est principalement utilisée en tant que matière grasse pour ses propriétés physiques (sa dureté, sa consistance et sa plasticité) et organoleptiques uniques: elle est stable à la cuisson, elle reste solide à température ambiante et se conserve particulièrement bien, elle améliore l'onctuosité des aliments et son goût est neutre.
Du point de vue nutritionnel, c’est le profil nutritionnel du produit fini qui est important, et non la présence d’huile de palme
L'huile de palme est souvent critiquée à cause de sa teneur en acides gras saturés, qui lorsqu’ils sont consommés en excès peuvent augmenter le taux de cholestérol. Or l’huile de palme contient environ 50% d'acides gras saturés et 50% d'acides gras insaturés. Elle est par exemple moins riche en acides gras saturés que le beurre (environ 70% d'acides gras saturés).
D’autre part, à la quantité à laquelle elle est consommée aujourd’hui en France (2,8g/j en moyenne, soit 3,7% des matières grasses consommées en moyenne par les français – source CREDOC), elle contribue à seulement 4,4% des apports nutritionnels conseillés en acides gras saturés pour les adultes, et 6,8% pour les enfants.
Au final, c'est le profil nutritionnel des produits alimentaires qui est important, et non la présence ou l'absence d'un ingrédient particulier. C'est donc la teneur en acides gras saturés du produit fini qui est importante d'un point de vue nutritionnel et non la teneur spécifique en certaines huiles végétales, c'est-à-dire l'huile de palme dans le cas présent.
Ainsi, une margarine classique, composée d’un mélange d’huiles végétales dont l’huile de palme, contient environ 25% d’acides gras saturés et 75% d’acides gras insaturés à favoriser dans notre régime alimentaire. De plus certaines margarines sont riches en oméga 3. Les margarines présentent donc un profil nutritionnel intéressant tout en ayant de l'huile de palme dans leur liste d’ingrédient.
Son utilisation dans les produits agroalimentaires a permis d'éviter le recours à l'hydrogénation partielle des matières grasses qui génère des acides gras trans reconnus néfastes pour la santé.
Unilever s’est engagé dans son Plan pour un Mode de Vie Durable à améliorer la composition en matières grasses de ses produits :
Cliquer ici pour découvrir les engagements Unilever sur la réduction des acides gras saturés
Unilever utilise de l’huile de palme durable
Unilever est membre fondateur de la RSPO en 2004 (Table Ronde pour une Huile de Palme Durable). Unilever figurait en 2009 parmi les premières sociétés à s’engager publiquement sur un objectif à long terme d’approvisionner 100% de son huile de palme de manière durable. Durable ? C’est-à-dire qui prévient la déforestation, respectueuse de l’environnement et respectueuse des populations locales.
Aujourd’hui, 100% de l’huile de palme achetée directement pour notre portefeuille alimentaire en Europe est 100% traçable et certifiée durable (de sources RSPO ségrégées).
Nous mettons en place une traçabilité et un système de vérification des risques robustes sur le terrain avec l’outil de Global Forest Watch en partenariat avec l’Institut des ressources mondiales (WRI), ainsi qu’avec d’autres partenaires que sont Proforest et Daemeter. La transparence est une priorité.
De plus, la culture du palmier à huile à un rendement à l’hectare 6 à 10 fois plus élevé que les autres oléagineux (soja, colza, tournesol). Substituer l'huile de palme par d'autres cultures oléagineuses n'est donc pas la solution car c'est l'huile végétale la plus productive de toutes. Ainsi, produire un tonnage d'huile équivalent nécessiterait l'utilisation de plus de surfaces agricoles, avec les conséquences environnementales associées.
Pour en savoir plus : www.huiledepalmedurable.org